DSA Architecture et Projet urbain

DSA Architecture et Projet urbain

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mention « Architecture des territoires » Projet & Recherche

Christine Belmonte adjointe, responsable du doctorat, et des DSA Architecture projet urbain et maitrise d’ouvrage architecturale et urbaine envoyer un message
Cet enseignement porte sur l’architecture des territoires. Prenant acte des enjeux environnementaux et économiques, il s’attache aux conditions comme à l’édification du projet à la grande échelle. La compréhension des situations se traduit par des visites permettant de lier réflexions et expérimentations. La représentation s’attache à définir les enjeux territoriaux, comprendre les logiques de flux et saisir les leviers de transformation. Cette formation explore plus particulièrement la métropole parisienne et les métropoles d’Asie Pacifique.

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objectifs

Acquérir les compétences nécessaires à « l’intelligence spatiale des grands territoires » par la maîtrise des outils de recherche et de projet :

  • anticiper et accompagner les transitions des territoires afin de lutter contre le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources,
  • appréhender les formes urbaines dans un développement raisonné tirant parti du déjà-là,
  • imaginer à différentes échelles et selon de multiples temporalités des formes d’urbanisme et d’aménagement,
  • comprendre les enjeux socio-économiques et écologiques et le développement métropolitain dans les deux contextes d’étude que sont les métropoles parisienne et d’Asie Pacifique.

Cette formation s’appuie sur plusieurs outils et approches :

  • étude architecturale des formes urbaines,
  • analyse comparée (enquête, visites et relevés),
  • représentation avec la maîtrise des représentations à grande échelle (cartographie, SIG) et des représentations manuelles,
  • confrontation de différentes approches sur un même territoire de projet par une approche interdisciplinaires considérant : environnement, mobilités, représentation, économie, études des usages et des cadres de vie.

enseignements

  • 4 thèmes principaux sont étudiés sur 2 semestres :
    • la très grande échelle de projet,
    • les enjeux environnementaux,
    • l’économie et le montage des projets,
    • les flux et les mobilités.
  • 2 territoires sont explorés successivement aux 1er et 2e semestres :
    • la métropole parisienne ; 2 semaines d’atelier d’intensif en région parisienne en début de semestre,
    • les métropoles d’Asie Pacifique ; 3 semaines d’atelier en Asie du sud-est en partenariat
      avec l’Université d’Architecture de Hanoi, l’Université Royale des Beaux-Arts de Phnom
    • Penh et la Chulalongkorn University de Bangkok au démarrage du 2e semestre) et une
      destination en cours de définition.

déroulement de la formation

  • durant le 1er et 2e semestre, le programme est composé de cours, séminaires et ateliers de projet. Les enseignements sont dispensés le jeudi et le vendredi. Chaque semestre débute par 3 semaines d’intensif : économie et projet au 1er semestre et projet au 2e semestre.
  • le 3e semestre comporte une mise en situation professionnelle de 500 à 600 h et un travail personnel de fin d’études. Deux parcours sont proposés aux étudiants : un parcours projet comprenant l’élaboration du projet de fin d’études et un parcours recherche avec la rédaction d’un mémoire.

poids horaire et crédits

  • durée de la formation : 18 mois avec un volume horaire encadré de 900 h (et un volume équivalent de travail personnel),
  • crédits : 90 ECTS (European Credit Transfer System),
  • formation diplômante : le DSA est un diplôme national d’enseignement supérieur de 3e cycle.

équipe pédagogique

Patrick Henry, architecte-urbaniste, professeur à l’ENSA-PB, co-directeur de l’Ipraus, directeur scientifique du DSA,

Enseignants référents des ateliers de projet

  • Mirabelle Croizier, architecte paysagiste, doctorante en architecture (UPE, ED « Ville, Transports et Territoires), maîtresse de conférences à l’ENSA-PB,
  • Patrick Henry,
  • André Lortie, architecte-urbaniste, professeur à l’ENSA-PB,
  • Charles Rives, architecte et urbaniste diplômé du DSA d’architecte Urbaniste (Eav&t), docteur en architecture, enseignant contractuel à l’ENSA-PB,
  • Cyril Ros, architecte, maître de conférences à l’ENSA-PB, chercheur associé Ipraus,

Enseignant référent de l’intensif de représentation

  • Loup-Marie Calosci, géographe, urbaniste et architecte, doctorant en Aménagement (Université Paris-1 Panthéon Sorbonne, ED Géographie de Paris, équipe de recherche AHTTEP, ENSA-PLV), enseignant contractuel à l’ESA, l’ESTP Troyes et à l’ENSA-PB,

Enseignants référents cours et atelier de recherche

  • Solenn Guevel, architecte, docteure en architecture, co-directrice de l’Ipraus, maîtresse de conférences à l’ENSA-PB,
  • Armelle Ninnin, architecte, diplômée du DSA « Architecture et projet urbain » (ENSA-PB), doctorante en architecture (UPE – ED « Ville, Transports et Territoires »), enseignante contractuelle à l’ENSA-PB
  • Marina Rotolo, architecte, docteure en architecture, chercheuse Ipraus, maîtresse de conférences associée à l’ENSA-PB,
  • Loup-Marie Calosci,

Enseignants référents des cours :

-Économie urbaine

David Albrecht, économiste-consultant international, maître de conférences à l’ENSA-PB,

  • Marie Defay, économiste et urbaniste, consultante en développement urbain, enseignante contractuelle à l’ENSA-PB,

-Logement social

  • Marie Defay,

-Projets, ressources, contexte

  • Mirabelle Croizier,

– Question d’acteurs

  • Simon Ronai, diplômé de géographie et de sciences politiques, consultant en aménagement urbain.

– Territorialisation des réseaux

  • Anne Grillet-Aubert, architecte-urbaniste, docteure en urbanisme et planification, chercheuse Ipraus, maîtresse de conférences à l’ENSA–PB,
  • André Peny, recherche et innovation transport et urbanisme, directeur de projet au sein de l’Institut Efficacity pour la ville Durable.

– Villes et architecture en Asie

  • Pijika Pumketkao, architecte, docteure en architecture, enseignante contractuelle à l’ENSA–PB.

– Villes en transition

  • Anne Grillet-Aubert

– Urbanisme en crise

  • Loup-Marie Calosci

Enseignant référent de la mise en situation professionnelle :

  • Arthur Poiret, architecte-urbaniste, diplômé du DSA « Architecture et projet urbain » (ENSA-PB), maître de conférences associé à l’ENSA de Nancy, enseignant contractuel à l’ENSA-PB.

Enseignants référents des travaux de fin d’étude :

  • Patrick Henry,
  • André Lortie.

Intervenants occasionnels, conférenciers et membres de jury :

  • Moussa Belkacem, architecte, doctorant en architecture (UGE, ED « Ville, Transports, Territoires », équipe OCS — ENSA Paris-Est)
  • Anne Blanchart, urbaniste, docteur en sciences Agronomiques, présidente, co-fondatrice de la société Sol & Co, Sol et Biodiversité
  • Audrey Brantonne, architecte-conseillère en charge de la prospective, CAUE Meurthe-et-Moselle, doctorant en architecture (UGE, ED « Ville, Transports, Territoires », équipe OCS)
  • Matthieu Calame, ingénieur agronome, expert des problématiques agricoles et alimentaires
    et directeur de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme,
  • Arthur Crestani, photographe documentaire, diplômé en urbanisme de science Po, et en
    photographie de l’École Louis-Lumière,
  • Damien Delaville, géographe, urbaniste, chef de projet à l’Institut Paris Région
  • Federico Diodato, architecte-urbaniste, docteur en architecture, Maître de conférences à l’ENSA Nancy et enseignant à l’Université de Bologne,
  • Grégoire Dumont, architecte, cofondateur de l’agence Dumont-Legrand Architectes,
  • Florian Dupont, co-fondateur de Zefco, atelier de la ville en transition,
  • Béatrice Durand, architecte, journaliste, docteure en architecture, ingénieure de recherche contractuelle au LET (Laboratoire, Espace, Travail) UMR LAVUE,
  • Elisabeth Essaïan, architecte, docteure en architecture, chercheuse Ipraus, maîtresse de conférences à l’ENSA–PB,
  • Sylvie Fanchette, géographe, directrice de recherche, Institut de Recherche pour le Développement CESSMA (UMR 245),
  • Romain Garnier, ingénieur AgroParis Tech, chef de projet Sols et environnement,
  • Yola Gloaguen, architecte, historienne de l’architecture, chercheuse associée au Centre de recherche sur les civilisations d’Asie orientale
  • Prin Jhearmaneechotechai, architecte-urbaniste, professeur, Faculté d’Architecture, Université de Chulalongkorn, Thaïlande.
  • Hessam Khorasani-Zadeh, architecte-urbaniste, docteur en histoire et civilisations (EHESS) et en urbanisme (Université Iuav de Venise), maître de conférences associé à l’ENSAP de Lille,
  • Kulthida Songkittipakdee, architecte, co-fondatrice de HAS Design and Research,
  • Léa Mosconi, architecte, docteure en architecture, chercheuse au CRENEAU, maîtresse de conférences à l’ENSA de Nantes
  • Mathieu Paradas, ingénieur ENPC, co-fondateur chez r-use (Conseil Réemploi Matériaux
    Construction),
  • Elodie Pierre, architecte urbaniste, consultante risques majeurs, maîtresse de conférences à l’ENSA-PB, responsable pédagogique du DSA Risques majeurs de l’ENSA Paris-Belleville.
  • Manuel Pruvost-Bouvattier, Ingénieur agronome, chargé d’études, Département environnement urbain et rural, Institut Paris Région,
  • Nicolas Rossignol, économiste, expert pour l’agence européenne ESPON (agence de recherche dans le domaine de l’aménagement du territoire et des politiques de cohésion de l’UE), spécialiste en développement territorial et politiques publiques associées,
  • Christophe Piel, urbaniste, hydrologue, fondateur et dirigeant d’Urbanwater,
  • François Peyron, co-fondateur de Zefco, atelier de la ville en transition,
  • Christophe Pottier, architecte, maître de conférences, École française d’Extrême-Orient
  • Mathias Rollot, architecte, auteur et traducteur,
  • Anne Schéou, architecte, maîtresses de conférences à l’ENSA de Nancy,
  • Agnès Sourisseau, paysagiste, agricultrice, fondatrice d’Agrof’ile (agroforesterie et sols vivants en Île-de-France)
  • Florent Yvert, écologue, directeur chez Biodiversita,
  • Marine Yzquierdo, avocate, dans le cabinet Huglo Lepage Avocats, co-responsable de la Comission ouverte “Droits de la Nature” du barreau de Paris et enseigne la RSE sous le prisme des limites planétaires à la Faculté de droit de Rouen.

insertion professionnelle

  • dans des agences chargées de la maîtrise d’œuvre ou de la maîtrise d’ouvrage d’études ur­baines et de projets urbains et territoriaux.
  • dans des collectivités terri­toriales ou leurs groupements, d’établisse­ments publics d’aménagement du territoire.
  • les étudiants dont le diplôme porte la men­tion recherche peuvent poursuivre en docto­rat, dans l’objectif de travailler au sein d’une structure de recherche.

La marge – journal du DSA

À la façon de Babouc, le personnage principal du conte philosophique de Voltaire, Le Monde comme il va (1748), les étudiant·es du DSA Architecture et projet urbain de l’énsa Paris-Belleville, observent l’état du monde et le documentent. Le journal La Marge leur offre la possibilité de développer certains enseignements, de poursuivre des réflexions en parallèle des studios de projets menés lors des deux premiers semestres ou encore de revenir sur des sujets d’actualité nous informant sur les mutations urbaines.

Le dialogue entre textes et illustrations témoigne du soin que nous apportons à la mise en forme des idées et à leur diffusion.

Contrairement à Ituriela, l’ange céleste qui confia à Babouc sa mission, les étudiant·es ne se résignent pas à trouver l’état du monde comme « passable ». Iels envisagent des transformations ajustées aux situations pour le réenchanter.

Atelier Métropole Parisienne

A la demande de l’Institut Paris Region, l’atelier « métropole parisienne » du DSA « projet urbain » de l’École nationale d’architecture de Paris Belleville (Ensa-PB) explore depuis 2021 les enjeux d’aménagement du « système fluvial francilien ». Chaque année, un territoire spécifique, partie prenante du système fluvial francilien est choisi et fait l’objet d’études et de projets menés par les étudiants du DSA Projet Urbain de l’Ensa-pb. L’objectif est d’approfondir une thématique, de la décliner sur différents territoires afin de capitaliser et valoriser davantage les travaux des étudiants.

Thématiques proposées par un ou deux départements de l’Institut Paris Region (département urbanisme, aménagement et territoires et l’Agence régionale de la Biodiversité en Île-de-France en 21/22, Environnement urbain et rural en 23/24) :

En 2021/2022 : L’aménagement et la renaturation des espaces publics du territoire de l’EPT Grand Paris Grand Est.

En 2022/2023 : La reconversion, l’aménagement et la renaturation des espaces en friches du territoire de la Seine Aval (la portion de la vallée de la Seine s’étendant depuis la confluence Seine-Oise jusqu’à la vallée de l’Epte, qui marque la frontière historique occidentale de l’Île-de-France).

En 2023/2024 : La reconversion, l’aménagement et la renaturation des espaces en friches dans la boucle nord des Hauts de Seine (communément appelée « boucle de Gennevilliers »).

D’autres ailleurs.
L’urbanisme en temps de crise

D’autres ailleurs,
Entre Loire et Cher

Enseignant(e)s : Patrick HenryCharles RivesCyril RosArthur Poiret

Étudiant(e)s : Carla Amat Garcia, Thibault Carcano, Syrine Charfi, Meryeme el Berchli, Caline el Khoury, Fatouma el Phil, Bouchra Idrissi Taghki, Majida Malo, Léo Moreau, Roma Andrea Olano Klemm, Pauline Peytavin, Julien Pongnan, Julien Rissot, Denise Saade

Date : juin 2021

A l’occasion du second semestre, l’équipe pédagogique a convié les étudiants à mener des réflexions sur le riche territoire ligérien du Val de Tours. L’entrée en matière apportée par le Parlement de Loire via le pOlau (pôle des arts urbains) a apporté une magnifique coloration qui s’incarne dans l’ensemble des projets. Comment intégrer les non-humains dans le processus de réflexion de l’aménagement du territoire ? Comment les représenter ? Comment les politiques urbaines et territoriales peuvent s’inspirer de la démarche du Parlement de Loire comme processus constituant ?

D’autres ailleurs,
Entre val et forêt

Enseignant(e)s : Patrick HenryCharles RivesCyril RosArthur Poiret

Étudiant(e)s : Miguel Albitar, Amine Arbatya, Géraldine Diaz, Gabriel Douaihy, Isabelle De Kersauson, Audrey Ghoussoub, Maria Ghraichi, Tristan Huguen, Sarah Husein, Salma Khalfaoui, Marie-Alice Laur, Sovannara Pom, Maya Saliba, Léane Sondag, Joumana Yakan, Jules Salmon, Imane Sraidi, Jessica Tauk, Yosra Touati, Elie Zgheib

Date : juin 2022

Empêchés de nous rendre en Asie au second semestre de l’année universitaire 21-22 à cause de la crise sanitaire, nous avons décidé de nous rendre dans les Hautes-Vosges. Au-delà des contraintes sanitaires, ce déplacement par rapport aux territoires métropolitains habituellement étudiés par la formation nous semble pertinent en regard d’un certain nombre de phénomènes dont il est victime. Réduction de la capacité des terres agricoles à nous nourrir, perte de biodiversité, réchauffement climatique, amplification des risques d’inondations, augmentation des dépenses liées aux réseaux sont des conséquences environnementales directes des extensions urbaines au cœur des métropoles et au-delà. Cette urbanisation a aussi des incidences sociales et amplifie les fractures territoriales comme l’a montré le mouvement des Gilets jaunes. 

La crise sanitaire semble acter le retour en grâce des villes dites moyennes qui sont présentées comme des alternatives « à visage humain » des métropoles denses et inhumaines. 

Les Hautes-Vosges par leur situation frontalière, leur proximité avec les agglomérations de Nancy, Strasbourg et Mulhouse, leurs paysages et leurs ressources possèdent autant de nombreux atouts pour séduire de nouvelles populations. Cependant, les effets des changements climatiques sont désormais visibles et altèrent les potentiels du territoire : fonte des neiges, mise en péril du ski loisir, attaque des massifs forestiers par les scolytes…

Comment agir dans ces territoires fragiles et menacés ?

Ici ou ailleurs, les évolutions incessantes et l’urgence environnementales interrogent la place et le rôle des urbanistes concepteurs (au sens large de celles et ceux qui pratiquent un urbanisme de projet). 

Se confronter au terroir vosgien a permis aux étudiants, venant d’horizons variés, de travailler sur un autre ailleurs, par et depuis le projet comme une manière d’envisager la mise en relation des lieux, des personnes et du vivant.

Atelier Métropoles d’Asie Pacifique

Enseignant(e)s : Cyril Ros, Pijika Pumketkao-Lecourt, Mirabelle Croizier
Avec la participation de David Albrecht, Maire Defay, Patrick Henry, André Lortie et Armelle Ninnin

Le Cycle des Trois Fleuves proposé lors du studio du second semestre du DSA APU-Architecture des Territoires s’intéresse aux mutations territoriales des grandes villes fluviales de l’aire sud-est asiatique. Les bouleversements occasionnés par la crise climatique, particulièrement aigüe dans cette région du monde, et les développements métropolitains accélérés sont envisagés comme sujets d’études décentrés. Prenant quelques distances avec les approches par l’expertise et la prescription, le décentrement proposé permet d’interroger nos propres pratiques professionnelles – des maîtrises d’ouvrage et d’œuvre à la pédagogie – ainsi que les structures culturelles et les modèles dont elles sont issues (logique de domination diverses, conceptions du temps, fondements juridiques, organisation scalaire, etc.) à partir de la collecte et de la production de connaissances situées. Les questionnements engagés après enquêtes et énonciations de positionnements proposent alors d’envisager des mises en perspective de différentes natures (anthropologique, historique, urbaine, architecturale, etc.), objets de manipulations projectuelles ouvertes et engagées.

Le travail de terrain avec nos partenaires internationaux (convention de partenariat entre l’ENSA-PB, l’Université de Chulalongkon, Bangkok – Faculté d’architecture, l’Université d’architecture d’Hanoï, l’Université royale des Beaux-Arts, Phnom Penh – Faculté d’architecture et d’urbanisme) revêt une importance particulière en tant que lieu de renouvellement de l’attention, d’enquêtes et d’élaboration de sujets pendant trois semaines en début de semestre. La réflexion se poursuit ensuite avec l’intervention de nombreux invités conviés pour leurs approches diverses et complémentaires (économiste, ethnologue, agronome, géographe, etc.).

A l’issue de ce premier cycle, un travail de capitalisation global des matériaux produits sera engagé sous l’angle de la recherche.

Le Cycle des Trois Fleuves #1
Phnom Penh et le Mékong

Étudiant(e)s : Amine Arbatya, Dorian Cardon, Abel Gaugry, Diego Leiva, Alonso Lopez, Amir Koubaa, Ella Kfoury, Samia Langamat, Rachelle Mekhael, Jephté M’vila, Sofiane Mouri, Jasmine Moussalem, Jad Oueidat, Sarah Rodriguez

Date : juin 2023

Le travail engagé au second semestre poursuit l’articulation entre projet et recherche à échelles multiples et simultanées – ici des bassins versants aux micro-appropriations individuelles – initiée sur le territoire de la métropole parisienne. Lors de ce studio inaugural du Cycle des Trois Fleuves à Phnom Penh, c’est la lutte entre un site fluvial d’une puissance exceptionnelle (le site des Quatre Bras) et le désir de sa maîtrise technique à des fins de développements urbains et commerciaux pilotés par de grands groupes internationaux qui a orientée les réflexions. Les questions abordées furent celles de la disparition programmée des dernières zones humides en ville et leurs conséquences sur le vivant, et partant, l’habitabilité même de la ville ; la spéculation sur de possibles structures territoriales respectueuses des milieux sur la rive non urbanisée ou encore la considération des justices sociale, spatiale et écologique à partir des modes d’adaptation et des résistances infrapolitiques à l’œuvre face aux logiques de table rase et de remblai.

Essentiels, nos partenariats sur le terrain et dans la région furent l’Université Royale des Beaux-Arts de Phnom Penh qui nous a accueilli et a permis des échanges entre enseignants et étudiants, l’Université Chulalongkorn de Bangkok dont une équipe s’est jointe à l’atelier de terrain ainsi que la direction de Paris Région eXpertise Vietnam.

Le Cycle des Trois Fleuves #2
Hanoï et le Fleuve Rouge

Etudiant(e)s : Peter Aoun, Khouloud Balti, Mohammed Younés Bouayad, Ayoub El Ouardi, Rita Elias, Yesmine Hachicha, Amir Koubaa, Viet Tu Nguyen, Theodora Sidawi, Dmitrii Zinenkov

Date : juin 2024

A la suite de Phnom Penh, nous avons été invités à Hanoï par l’Université d’Architecture de Hanoï (HAU) et Paris Région eXpertise Vietnam (PRX, coopération décentralisée de la région Ile de France avec la ville de Hanoï). La proposition fut de travailler sur la zone hors digue, aire mouvante entre terre et eau qui bien que légalement non-constructible, accueille quelques 200 000 habitants, des équipements, des réseaux municipaux et des économies diverses. Objet de nombreux grands projets internationaux et autres concours locaux, cette aire n’est pas gérée par les autorités de la ville, mais reste administrée par le ministère de la culture parce que sujette à inondations. Comment penser administrativement et culturellement ces limites flottantes, ces hectares de terres agricoles en coeur de ville ainsi que ces populations diverses aux statuts d’occupation ambigus ? Les réflexions portées par les étudiants se sont focalisées sur les questions d’auto-construction, d’auto-organisation et de négociation ; sur les nuances multiples entre applications réglementaires strictes, tolérance et illégalité ; ou encore sur les risques possibles mais souvent minimisés d’inondations majeures et en corollaire l’oubli du savoir-vivre avec l’eau, dans cette région deltaïque construite sur le rapport séculaire entre hydrographie et travaux de terrassement.

Une équipe d’enseignants et d’étudiants de l’Université Chulalongkorn de Bangkok est venu une fois de plus participer avec nous à l’atelier sur place. La restitution du travail de terrain accueillie par le district de Hoan Kiem (district central de la ville) concerné fut l’occasion de riches échanges autour des réflexions engagées par les étudiants avec l’Université d’Architecture de Hanoï, des représentants des Ministères de la Construction, de l’Agriculture et de l’Institut d’Urbanisme et autres acteurs institutionnels.

Domaines de questionnements

Projets et mémoires de fin de formation du DSA Architecture et Projet urbain

Le projet de fin d’études du DSA porte sur un domaine de questionnement qui est défini préalablement au début du semestre. Il est recommandé aux étudiant·es de travailler sur un territoire ou sur une question sur lesquels ont déjà pu accumuler des ressources documentaires. Avant le début du 1er semestre de 2e année, il leur est demandé de définir un domaine général de questionnement ; un énoncé problématique qui expose les hypothèses à partir desquelles sera développé le projet ou le mémoire ; un territoire de développement. 

Quelle que soit l’approche privilégiée pour mener le travail de fin de formation, la démarche devra permettre a minima de : 

  • Comprendre un site (ses géographies physique, humaine, urbaine…) ; 
  • Décrypter ses logiques de transformation (planification, valorisation foncière, valeurs symboliques et d’usage, contraintes techniques, obsolescence économique, etc.). 
  • Identifier les acteurs qui participent à la définition et la réalisation des formes urbaines ; 
  • Clarifier le rôle et la place du spécialiste du projet urbain dans ce processus. 

Une attention particulière sera portée à l’« économie d’ensemble de conception et de représentation », c’est-à-dire à la faculté qu’ont les divers aspects développés du projet à couvrir l’ensemble de la démarche, en complémentarité et en approfondissement les uns des autres. Cela se concrétise dans des représentations (représentations graphiques, mais aussi texte, photographie, photomontage, vidéo, etc.) qui se complètent les unes les autres, mais aussi par le biais d’échelles complémentaires. Cette simultanéité des représentations (et de la réflexion) à plusieurs échelles est primordiale dans un processus qui n’est pas linéaire (du plus grand, l’urbain, au plus petit, l’architectural), mais itératif, les différents niveaux d’approfondissement permettant leur vérification mutuelle au fur et à mesure de l’avancement de la réflexion. 

Certaines notions essentielles à la démarche de projet urbain devront être abordées pour le travail présenté en fin de cursus : 

  • Simultanéité des échelles spatiales ;
  • Concordance des temporalités (échelles de temps) ;
  • Multiplicité des logiques d’acteurs ;
  • Itération des phases de conception (non-linéarité) ;
  • Économie de la démarche de conception ;
  • Complémentarité des représentations.

Quelle que soit la forme retenue, les travaux de fin de formation devront se confronter aux différentes exigences professionnelles et académiques de ce type d’étude. Les travaux seront appréciés en fonction de certains critères et notamment : 

  • Économie d’ensemble : relation entre état des lieux/intentions/stratégie ; adéquation stratégie/scénario(s) ;
  • Complémentarité des représentations ;
  • Clarté de la démarche : présentation orale, présentation graphique ;
  • Définition spatiale des intentions urbaines ;
  • Modalités architecturales de la « rencontre » entre stratégie et site.