Dessin et représentation

Dessin et représentation

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Enseignant(s) : Gilles Marrey
Étudiant(s) : , Plusieurs licences en 2e année

Le dessin, malgré la diversité des propositions numériques actuelles et à venir, restera toujours un allié de l’architecte. Sa capacité d’évocation, de synthèse, de projection spatiale, sa simplicité d’exécution et de moyens (un crayon et un bout de papier) comme sa polysémie de sens et de langage en font un outil parfait.

Un outil parfait et pertinent pour élaborer, résoudre, proposer, expliquer et convaincre. Mais l’enseignement des arts plastiques n’est pas mû uniquement par la fonctionnalité. Les exercices proposés, s’ils contribuent à une plus grande dextérité de l’étudiant, s’attachent à éduquer son regard, à l’obliger à analyser son sujet, à explorer l’espace, à retourner à une observation lente et méthodique et surtout à apprendre à hiérarchiser les informations.

L’axe majeur de cet enseignement en licence 2 est l’initiation à la représentation.  Le dessin d’espace effectué en extérieur (rues, places, ponts, jardins) ou intérieur (lieux publics, gares, bibliothèques, salle de spectacles, églises et musées) confronte l’étudiant à de multiples problématiques : point de vue, cadrage, mesures, proportions des bâtiments, rudiments de perspective, et hiérarchie des événements avec cette propension naturelle du débutant à se réfugier dans une litanie de détails plutôt que s’attaquer à la structure globale du dessin. Tous ces aspects sont abordés, expliqués et illustrés dans le petit cours théorique qui précède et réexpliqué et corrigé sur le terrain.

Les exercices de représentations continuent en atelier en se servant de différents supports, natures mortes, maquettes, végétaux, drapés. Le dessin d’après modèle vivant où les notions de proportions et d’équilibres deviennent si légitimes est aussi une étape nécessaire.

Certains de ces exercices rejoignent d’ailleurs une deuxième grande famille de composition plus abstraite ou géométrique pour des recherches plus formelles sur les équilibres (les polyèdres, la composition plane), articulation et répétition (motifs floraux), déformation (anamorphose) et les nuances et la couleur (travaux à la gouache). Discernement local et hiérarchie globale interviennent dans la plupart de ces exercices.

L’autre axe  est transversale du premier, ce sont les techniques proprement dîtes : crayon, mine de plomb, fusain, pierre noire, lavis, gouache, sur des supports adéquats et variés. S’adapter à l’outil, comprendre ses spécificités et leurs influences sur l’expression permets de créer des ruptures et des surprises graphiques sur des sujets proches.

Dans les Arts Plastiques, la théorie n’est jamais détachée de la pratique. Des cours synthétiques sur un sujet spécifique précède le TD dédié à cette problématique.

La fréquentation d’exemples, puisés dans des images contemporaines ou dans l’histoire de l’Art, permet à l’étudiant d’analyser d’autres vocabulaires graphiques, d’élargir le sien en les copiant, et de mieux comprendre les mécanismes de la représentation en comparant les différentes manières de suggérer trois dimensions sur un support qui n’en a que deux.