Le Prix de Rome, Le « Grand Tour » des architectes soviétiques sous Mussolini

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Auteur(s) : Elisabeth Essaïan
Éditeur(s) : B2
ISBN : 978-2-36509-014-8
Prix : 11 euros
Date de publication : 2012

À la mort de Lénine en 1924, les mouvements de l’avant-garde architecturale, dont le constructivisme, vibrent à l’unisson de la Révolution de 1917. Depuis 1921, ils apportent leur écot à la Nouvelle Politique Économique, au Plan d’électrification de l’URSS et essayent de définir une « esthétique communiste » au service du prolétaire et de la kolkhozienne. L’Union Soviétique, l’Allemagne et les États-Unis forment alors la troïka de l’Internationale moderniste. Le premier plan quinquennal est lancé en 1928. Villes nouvelles et chantiers industriels tournent à plein régime. Davantage préoccupé par ces grands chantiers, Staline semble se désintéresser de l’enjeu architectural. Pourtant, à partir du concours pour le Palais des Soviets (1932) et de l’adoption du Plan Général de reconstruction de Moscou (1935), la Rome éternelle va devenir, au prix d’un face-à-face avec l’Italie fasciste, un « modèle » de réalisme socialiste inattendu…