Quelle fut, au début du siècle, l’expérience commune de la grande ville en Europe ? Qu’éprouva-t-on, à Berlin, Paris ou Londres, face à l’accumulation des personnes, à la mobilité de masse, à l’accélération et l’intensification des circulations, à l’emprise toujours croissante des nouvelles textures du fer, du verre et du bitume, à la mécanisation et à l’électrification des réseaux techniques ? Et comment, à travers le filtre de ces expériences nouvelles, la modernisation tout entière fut-elle ressentie ? Trois oeuvres sont convoquées ici pour analyser ce qu’a pu constituer le choc des métropoles au début du XXe siècle: Georg Simmel, Siegfried Kracauer, Walter Benjamin.