Urbino
exposition

Urbino

|

Urbino, entre analyse et arpentage : un regard sur la ville

Studio de projet / Licence 1 / Semestre 1

Cette deuxième séquence illustre le travail réalisé à l’école et durant le voyage d’étude d’une semaine à Urbino en Italie.
Urbino est une petite ville fortifiée de 16 000 habitants, située dans les Marches, en Italie Centrale.
Le voyage est un moment pédagogique fort ; il permet à l’étudiant de se confronter au réel d’une situation urbaine et architecturale de qualité et ce, dans différentes dimensions, qu’elles soient d’ordre intellectuelles ou physiques.

Comprendre à distance

Le premier temps du travail est préparatoire au voyage à Urbino en Italie. Il a pour objectif d’analyser les situations existantes – à distance ‐ pour les comprendre avant la visite. Cette première partie de la recherche est transversale à trois échelles : celle du territoire, celle de l’espace public et celle de l’édifice.

Chaque groupe hérite de deux édifices qui forment le point de départ de l’analyse. L’un est construit à la période Renaissance, à l’époque du Duc Federico Da Montefeltro et de son architecte ingénieur Francesco di Giorgio Martini, l’autre à la période Moderne, lors de la transformation de la ville d’Urbino par Giancarlo de Carlo.

Les relations des édifices étudiés avec les espaces publics et le territoire sont donc à révéler. Ils s’inscrivent dans un espace public, lui-même en relation avec le large territoire. La compréhension de cette triple relation est à relater par le travail d’analyse. Le processus d’enquête permet de comprendre et traduire la question de la topographie ; le rapport des pleins et des vides ; la question des limites.

Le travail se poursuit de manière inter-scalaire en convoquant par ailleurs de nouvelles composantes que sont la structure et la composition. La structure permet de caractériser le squelette de ce qui est construit ; elle correspond à l’ensemble des éléments qui assurent la stabilité du bâtiment. À l’échelle du territoire et de la ville, ce squelette est constitué des éléments structurants et pérennes qui caractérisent un lieu, un milieu, un paysage. La composition révèle l’ordre du plan et les raisons de son organisation. Elle rend compte à différentes échelles de la question de la distribution et du mode d’assemblage des différents espaces entre eux.

Chaque échelle de réflexion, chaque thème et chaque édifice doivent être analysés vis à vis d’eux même et vis à vis du contexte général de manière à avoir une double lecture.

Arpentage et analyse In situ

Le travail initié à Paris se poursuit à Urbino, in situ.

Le voyage permet d’une part de visiter les bâtiments étudiés, mais également d’arpenter la ville et ses alentours. Des travaux sont à réaliser à chaque visite, sous différentes formes, et sur différents supports. Ils ont pour objectifs d’enrichir et de compléter l’analyse de l’édifice étudié à travers de nouvelles qualités que sont l’espace, la lumière et la matérialité. Cette observation permet de vérifier et compléter les édifices relevés.

La spatialité : la configuration des espaces intérieurs et extérieurs sera l’objet d’une analyse particulière : géométrie, proportion, dimensions, parois et opacités, transparences, ouvertures et cadrages, usage.

La lumière : l’observation de l’exposition et de l’orientation des édifices, l’observation de la réflexion de la lumière sur les parois, les dispositifs lumineux entre extérieur et intérieur, les systèmes de filtration, de protection, les modénatures de façade.

La matérialité : cela réfère aux matériaux qui constituent l’espace, ses limites, ses revêtements, ses parois, son couvrement ; les détails d’assemblage et de mise en œuvre sont à observer et à relever dans ce contexte de compréhension des modes constructifs en lien avec la matérialité́ et leur époque de construction.

Retour de voyage : rendre compte de ce qui a été observé

Le dernier temps de cette séquence a pour objet d’approfondir, de préciser et d’enrichir la réflexion analytique sur les édifices et leurs contextes. L’objectif de ce retour de voyage est de rendre compte de ce qui a été vu, en comparaison des analyses précédentes. La présentation s’organise autour des documents rendus et rend compte de la pensée de la Renaissance ainsi que de celle de Giancarlo de Carlo, en support notamment de l’article de Roberta Morelli, de la conférence de René Borruey, et des textes de Giancarlo de Carlo.

Enseignants : Luca Antognoli -Fanny Costecalde – Anne-Juliette Defoort – Patrick de Jean – Marion Dufat – Laetitia Lafont – Lise Le Roy – Quentin Lherbette – Miguel Macian – Thibaut Martin – Roberta Morelli – Jean-François Renaud – Benjamin Sonnet