Une infrastructure qui révèle la topographie, une topographie qui révèle l’infrastructure

Une infrastructure qui révèle la topographie, une topographie qui révèle l’infrastructure

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Enseignant(s) : Emmanuelle Colboc
Étudiant(s) : Antoine Becchetti, Paul Peysson
Date : 2019

Situé dans le fond de la vallée de la Bièvre, les deux parcelles choisies se font face, séparées par le passage de la départementale 127 traversant l’aqueduc historique d’Arcueil.

Dans un tissu urbain varié à la fois composé de barres, d’ilots de logements, et de pavillonaire le vide devient un bien public rare. La volonté première de l’intervention présentée ci-suit a pour vocation de redonner à l’aqueduc d’Arcueil une position d’évènement urbain lisible depuis l’espace public. En effet de part le tissu urbain dense, les seuls cadrages sur l’aqueduc sont générés par le réseau viaire de la ville. La position des parcelles au point le plus bas de l’aqueduc leur donne un caractère singulier, étant donné que c’est l’unique espace public où la proximité avec les piles de l’aqueduc est praticable.

Urbainement, le projet est de libérer un maximum de vide le long de l’aqueduc, ainsi la rue Besson en son pied est repositionnée plus au nord dans l’alignement avec l’avenue des Aqueducs. Cet espace libéré le long de l’aqueduc permet de créer une voie piétonne rejoignant la station de RER Arcueil-Cachan à l’Ouest au stade Louis Frébault à l’Est.

Les parcelles où s’implantent les projets proposent également un dessin urbain à grande échelle particulier ; sur le plan de situation ci-contre, nous pouvons observer la convergence des barres s’étendant à l’Est vers le pied de l’aqueduc (emplacement des parcelles). Nous nours servons de ce mouvement urbain pour amener le vide jusqu’à l’interieur de l’ilot situé au nord des parcelles qui amorce lui même une figure d’enroulement de par sa forme.

Le Centre d’Art situé sur la parcelle à l’Ouest de la D127, se développe en sous-sol afin de libérer un maximum de vide dédié à la contemplation de l’aqueduc et à ses percées vers le Sud. Le dessin de la place se faisant dans la concordance des systèmes d’éclairage du batiment en sous-sol et de l’améngement de mobilier urbain. L’espace public s’étend sous un volume soulevé générant l’entrée majestueuse du musée dédié Erik Sati, Pierre Adrien Dalpayrat et Robert Doisneau. Le volume soulevé venant dans la prolongation de la figure d’enroulement de l’ilot nord, permet de dégager une place vers l’Est sur le projet de groupe scolaire de l’autre coté de la D127.

La volonté de construire un seul batiment se déployant sur les deux parcelles aux formes différentes a été une idée génératrice du processus de conception. Pour lier les deux programmes appartenants aux domaines de l’enseignement et de la culture, nous avons choisi d’utiliser la salle de sport du groupe scolaire, en la considérant avant-tout comme un volume capable important et intéressant de part ses dimensions et sa qualité de lumière. En prenant le parti de lier le programme de la salle de sport autant au Centre d’Art qu’au groupe soclaire, sa position dans la parcelle est devenue stratégique pour articuler les deux programmes.

Le Groupe Scolaire de 18 classes élémentaires et primaires, se développe le long de la parcelle longiligne à l’Est de la D127. En réponse au volume soulevé du Centre d’Art, l’écriture générale du batiment consiste en sa capacité à généré des percées dans le batiment pour suggérer la profondeur de la parcelle. Des volumes contenant les salles de classes, sont posés sur un socle d’une relative transparence pour donner de plein-pied sur le vide en fond de parcelle ou se trouve les cours de récréations des enfants. L’utilisation du mur de soutainement du fond de parcelle comme une façade du batiment a permit d’obtenir une certaine libertée dans la composition plan et un enclot naturel pour les enfants