Pierre-Louis Faloci
conférence

Pierre-Louis Faloci

Écologie du regard, conférence de Pierre-Louis Faloci, grand prix national d’architecture, ancien enseignant à l’Énsa-PB

Pour Pierre-Louis Faloci, le choix de faire le métier d’architecte est né d’une « obstruction visuelle ».
L’édification d’un immeuble devant la maison familiale a effacé pour lui, à l’âge de 13 ans, « la vue de son enfance » sur Nice, la baie, la mer, le rocher, les collines, les pré-Alpes. Ce « choc optique » va accompagner toutes ses recherches sur la question de l’architecture et du paysage comme un tout. Recherches qui vont porter particulièrement sur la culture du regard dans l’histoire de l’art, l’origine de la perspective, la photographie et surtout une certaine forme de cinéma.
Ainsi, à travers l’enseignement et les projets, sont nées plusieurs convictions qu’il présentera :
– L’histoire sourde du lieu (composer avec les traces oubliées de l’histoire)
– L’esthétique de la menace (composer avec l’inondabilité, la pollution, le bruit, la récupération, la catastrophe, l’architecture de l’urgence)
– L’éclatement contemporain de la chambre obscure
– La notion de sédimentation optique (prendre conscience que toute intervention architecturale et paysagère a un impact sur le proche, le moyen et le grand paysage).

biographie

Architecte DPLG, diplômé de l’UP7 en 1974, il ouvre l’année suivante son agence. Pierre-Louis Faloci a reçu le prix de l’Équerre d’argent en 1996 pour Le musée de la civilisation celtique, ainsi que le Grand prix national de l’architecture en 2018.
Site officiel : http://www.pierrelouisfaloci.com/intro.html

principales réalisations

3 questions à Pierre-Louis Faloci

  • Avez-vous un souvenir de votre passage à l’Énsa-PB à nous faire partager ?
    Parmi mes meilleurs souvenirs dans l’École d’architecture de Paris-Belleville était le cours du lundi matin à 9h dans l’Amphi 4 avec 140 étudiants hyper présents sur le thème « l’esthétique de la Menace »
  • Quel est, parmi vos projets, celui qui vous a le plus marqué et pourquoi ?
    Le Centre archéologique du Mont-Beuvray. Le concours fut un véritable miracle pour moi à l’époque et ce projet comprend toutes les obsessions optiques qui ne cesseront d’alimenter tous les autres projets
  • Quels conseils donneriez-vous à un jeune étudiant en architecture ?
    De ne jamais oublier que l’architecture est avant tout « une cause ».
  • Y a-t-il un message que vous souhaiteriez transmettre à l’école à l’occasion de ses 50 ans ?
    Cette école a une histoire très dense avec des personnalités qui ont fondé sa réputation comme Bernard Huet et Henri Ciriani entre autres. Il faut absolument que l’École d’architecture de Paris-Belleville n’oublie jamais cet ancrage qui a fait sa réputation et reste particulièrement vigilante à un moment où le métier est très menacé dans son intégrité intellectuelle.