

à propos de la nature dans l’espace urbain : un défi de santé publique aux 19e et 20e siècles
Cette conférence présente l’évolution de la relation entre la nature et l’environnement urbain au cours des 19e et 20e siècles en Europe et aux États-Unis.
À partir des premières utopies hygiénistes, Nathalie Blanc expliquera
- comment les écologies urbaines se sont développées grâce à l’analyse des grandes figures de l’urbanisme, source de théories et d’utopies urbaines
- comment les environnements aujourd’hui sont redessinés et standardisés pour les idéaux de santé inscrits dans la tradition de l’urbanisme.
L’aménagement de l’espace et l’urbanisme ont longtemps été les outils de la biopolitique, c’est-à-dire d’un engagement politique dans toutes les dimensions de la vie afin de la surveiller, de la préserver et de la contrôler. La santé publique devient l’objectif de la biopolitique. À partir du 18e siècle, certains concepts clés ont été façonnés, les formes de connaissances (statistiques et démographie), les pratiques (hygiène, sécurité publique, etc.) (Foucault, 2004). Ces notions sont toutes liées au développement d’une planification urbaine moderne conçue comme une discipline. Agir sur le territoire c’est agir sur la population, classée comme une assemblée de corps vivants.
Nathalie Blanc est géographe, directrice de recherche au cnrs section 39 au laboratoire Dynamiques Sociales et Recomposition des Espaces (ladyss umr 7533), Université Paris-Diderot (Paris 7) et directrice du Centre des Politiques de la Terre.