C’est avec beaucoup d’émotion que nous avons appris la disparition de Jacques Lucan, architecte, enseignant-chercheur, historien et critique.
Diplômé en architecture en 1972, il est rédacteur en chef de la revue AMC de 1977 à 1981, puis de 1983 à 1988.
En poste à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville de 1981 à 1998, il y enseigne l’histoire des théories de la composition architecturale, les théories et doctrines urbaines du xxe siècle mises en relation avec les transformations des villes et un enseignement du projet d’architecture.
Nommé en 1998 à l’École d’architecture de la ville et des territoires à Marne-la-Vallée (Paris-Est), il est également sollicité à l’international par l’École polytechnique fédérale de Lausanne et l’Université Libre de Bruxelles.
Jacques Lucan est l’auteur d’ouvrages importants, qui ont renouvelé la pensée de l’objet architectural. Parmi eux, Composition, non-composition. Architecture et théories XIXe-XXe siècles (2009) ou encore Précisions sur un état présent de l’architecture (2015) et le récent Habiter, ville et architecture (2020).
Le 24 février dernier, il donnait une conférence à l’ensa de Paris-Belleville où il présentait ce dernier ouvrage.
Après la disparition de Jean-Louis Cohen cet été, nous perdons un des historiens et théoriciens de l’architecture les plus brillants de sa génération.
Nos pensées amicales vont à son épouse Odile Seyler, à sa famille et ses proches et à Philippe Prost et Catherine Seyler, son beau-frère et sa belle-sœur.
Photo : Agence Seyler-Lucan