des lieux pour les sciences expérimentales
hors les murs

des lieux pour les sciences expérimentales

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Symposium “Des lieux pour les sciences expérimentales. XIXe-XXe siècle. Architectures, équipements, installations” coorganisé par Guy Lambert, enseignant à l’Ensa-PB et Virginie Fonteneau (Université de Paris-Saclay, UR EST) au sein du Huitième Congrès de la Société Française d’Histoire des Sciences et des Techniques (SFHST) qui se tiendra à Nancy du mercredi 9 au vendredi 11 avril 2025.

Le programme complet et les résumés des communications sont consultables sur le site du congrès : https://sfhstnancy2025.sciencesconf.org/

L’Ensa-PB sera également représentée par la participation de deux diplômées de l’école : Léa HASCOET, diplômée ADE en 2023, actuellement doctorante à l’Université Paris-Saclay et Melis Selin KOCYIGIT, qui vient de soutenir son PFE en février 2025, lauréate en 2024 d’un prix des mémoire de la maison de l’architecture d’Ile-de-France

Les lieux spécifiquement destinés aux sciences expérimentales (bâtiments, équipements, installations)
témoignent, d’un champ disciplinaire à l’autre, d’une grande diversité de forme et d’échelle. S’ils ont
jusqu’à présent été étudiés de manière très diversifiée selon les domaines d’activités et selon leur statut
institutionnel, les deux dernières décennies ont fait émerger un contexte favorable à l’analyse plurielle de
ces « lieux de savoirs ». Parallèlement au développement d’une histoire matérielle des sciences en train
de se faire, l’intérêt croissant pour le patrimoine scientifique et industriel a porté autant sur les collections
et les instruments que leurs interactions avec l’aménagements ou la conception des édifices. Ainsi les
recherches se sont-elles intéressées à plusieurs échelles depuis celle de la pièce, ses dispositions et ses
objets, dans le cas des laboratoires en particulier, jusqu’à celle du bâtiment tout entier quand l’interface
entre les murs et les instruments induisent des architectures spécifiques.
S’inscrivant à la croisée de l’histoire des sciences et de l’histoire de l’architecture, cette session souhaite
appréhender conjointement ces lieux de la science expérimentale pour envisager les interactions à
l’œuvre entre le cadre matériel et bâti d’une part, les équipements et les pratiques scientifiques d’autre
part. Dans quelle mesure sont-ils être soumis à des questionnement communs ?

Séance 1. L’appropriation des lieux. Mercredi 14h-16h

Entre les murs. Impératifs spatiaux et enjeux architecturaux de la conservation et de la manipulation des
instruments de sciences physiques dans les écoles centrales (1795-1804)
Vincent GUILLAUME (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, IHMC)
« Loin des yeux du public », le Laboratoire d’Anatomie comparée du Muséum d’histoire naturelle de
Paris (1862)
Julien BRAULT (Université de Picardie Jules Verne, UR UPJV 4291)
Archéologie des pratiques astronomiques urbaines
Catherine RADTKA (CNAM, HT2S) et Florian MATHIEU (Université Paris-Saclay, UR EST, CNAM,
HT2S)
Le site imbriqué comme lieu de production de savoirs agronomiques au Cameroun français : les cas de la
station expérimentale de cacao de Nkoemvone et du centre de recherche agronomique de Nkolbisson
(1948-1960)
Silvere OKALA (Université Paris VIII Vincennes-Saint Denis, IDHES)

Séance 2. Des « lieux » en réseaux. Mercredi 16h30-18h30

Une série d’instruments méridiens similaires abrités dans des bâtiments tous singuliers
Jean DAVOIGNEAU (Mission Inventaire général du patrimoine culturel, Ministère de la Culture)
L’évolution des lieux d’observation astronomique en France aux XIXe et XXe siècles
Françoise LE GUET TULLY (Observatoire de la Côte d’Azur)
1949-1984, les tours hertziennes. La double expérimentation d’une technologie de télécommunication et
de l’architecture
Marc WERY (ENSAP Lille, LACTH, Kent School of Architecture and Planning)

Séance 3. Quand la recherche modèle les lieux. Jeudi 8h30-10h30

Faire de la science à l’étroit : les Curie en quête de laboratoire (1890-1940)
Philippe MOLINIÉ (CentraleSupélec, GEEPS), Soraya BOUDIA (Université Paris-Cité, CERMES3)
Parier sur l’audace : Edmond Lay, architecte pour les sciences expérimentales de la Faculté de Nancy
(1963-1974)
Gilles MARSEILLE (Université de Lorraine, LOTERR)
Le Vehicle Assembly Building (1963-1966) : symbole de l’odyssée lunaire et modèle pour les architectes
Marie BEAUVALET (Bnf, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Hicsa)
Approche matérielle d’une installation scientifique : le cas de SPEG Spectromètre à Perte d’Energie du
GANIL Grand Accélérateur National d’Ions Lourds (1972-2024)
Anne-Sophie ROZAY (Université Paris Saclay UR EST, Mission PASTEC, INSA Rouen Normandie)

Séance 4. Flux, réseaux et pratiques. Jeudi 11h-13h

Expérimenter le confort mécanique : l’hôpital Lariboisière comme laboratoire technique au XIXᵉ siècle
Melis Selin KOCYIGIT (École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville)
Chauffer et ventiler les laboratoires à la fin du XIXe siècle : les réseaux techniques de l’Institut
Pharmaceutique de Liège (1882-1883)
Astrid SCHREURS (Université de Liège, DIVA), Philippe SOSNOWSKA (Université de Liège, DIVA),
Claudine HOUBART (Université de Liège, DIVA), Inge BERTELS (University of Antwerp)
Penser une architecture par les flux de matières : Le radium comme ressource à l’Institut du Radium de
Paris (1911-1934)
Léa HASCOET (Université Paris Saclay UR EST)