

Pierre Boitier, Cécile Triadu, Paul Quentin, étudiants de l’Ensa-PB ainsi que Clément Auter, étudiant en L3 en Sciences de l’ingénieur à l’Université de Toulouse sont lauréats du concours Archibois 2022 dont le thème était Composer avec le vivant : quand l’architecture emprunte à la nature pour construire durablement avec leur projet “Cohabiter avec les arbres“.
Présentation du projet
À une ère où la majeure partie de la population française habite en ville, le désir de se rapprocher de la nature n’a jamais été aussi fort. La station balnéaire de Seignosse développe dans son projet d’aménagements “Seignosse 2030”, la prise en compte d’un tourisme vert plus proche des espaces forestiers et respectueux de l’environnement. Ici, notre intention de projet part d’une volonté d’introduire un groupe d’enfants à un imaginaire de vie forestière.
La structure conçue est un accueil de loisir, destiné à héberger une colonie de vacances au cœur de la forêt des Landes. Ce projet permettrait à des enfants d’interroger lors de leur séjour, à la fois leur rapport aux autres au sein d’une vie collective et leur relation à l’environnement. Vivre cette expérience au cœur de la forêt permet ainsi d’intégrer le rapport à la nature au centre de cette réflexion sociétale. Dans son développement, le projet a pour ambition de mettre en place une relation symbiotique avec la forêt. Il prend appui sur celle-ci en termes économique et structurel, et instruit en retour des enfants au bon fonctionnement de ses écosystèmes devenant plus enclin à la respecter et à la protéger. D’un point de vue formel, le projet se comporte comme un organisme vivant, à la manière du système d’irrigation de sève d’un arbre, des circulations sinueuses se ramifient articulant ses
organes que sont des unités d’habitation suspendues dans les arbres. Ainsi, le projet quitte le sol et s’élève à travers la forêt, se positionnant comme un observatoire entre la canopée des pins maritimes et le sol sablonneux des Landes.
Ce projet est un organisme permettant aux hommes d’habiter, et de se réapproprier leur relation à la forêt. Les unités d’habitation se veulent être le plus légères possible s’accrochant aux arbres sans les abîmer. Leur forme s’inspire de constructions naturelles telles que des nids d’insectes et d’oiseaux, des spécialistes de constructions arboricoles. La mise en œuvre s’appuie sur la ressource en bois présente sur place et sur une économie locale déjà développée autour de la filière bois. Le projet s’inscrit ainsi à la fois dans une démarche écoresponsable et poétique, tissant une relation entre les nouvelles générations et la forêt.