
un Atlas de paysages de Paris

par Paola Vigano, architecte-urbaniste, Grand Prix de l’Urbanisme français en 2013 le 7 mai à 18h30
En 2023 Paola Viganò se voyait confier la fabrication d’un Atlas de paysages de Paris. Celui-ci était la pièce manquante de ceux déjà produits pour chaque département de la région Île-de-France dans le cadre de la Convention européenne du paysage signée par les États européens en l’an 2000.
Les résultats de l’Atlas de paysages de Paris ont fait l’objet d’une exposition au Pavillon de l’Arsenal à l’automne 2024 et ont été mis en ligne récemment.
Paola Viganò revient dans cette conférence sur les concepts morphologiques, la méthodologie d’enquête et les outils mis en place pour représenter les grandes figures géographiques de Paris mais aussi le paysage urbain du quotidien. Avec la contribution des ateliers post-master de l’EPFL, Paola Viganò a fait appel aux acteurs des services publics, à des habitants, ainsi qu’aux chercheurs des écoles d’architecture et de paysage de la région Île-de-France.
La conférence sur l’Atlas de Paysages de Paris sera ainsi l’occasion de revenir sur les interactions entre architecture et paysage et les implications pédagogiques d’un tel travail avec des étudiants.
La table-ronde, animée par Corinne Jaquand et Dominique Hernandez (enseignants à l’ENSA-PB), aura pour invités avec Paola Viganò, Sophie Mourthé (paysagiste, chargée de mission paysage et transition écologique à la mairie de Paris) et Patrick Henry (architecte, Prof. ENSA-PB).
Paola Viganò est architecte-urbaniste, professeure d’Urbanisme et d’Urban design à l’Université de Venise (IUAV), ainsi qu’à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), où elle dirige le laboratoire de recherche ‘Lab-U’. Elle est également à la tête de l’agence d’urbanisme, architecture et paysage Studio Paola Vigano à Milan (auparavant Studio 09 Bernardo Secchi Paola Viganò).
Reconnue pour ses travaux sur les grandes périphéries contemporaines entre ville et campagne, elle est l’auteure de plusieurs livres qui mettent en avant l’hypothèse du projet comme dispositif de connaissance, ainsi que le concept de « ville poreuse » comme mode opératoire du renouvellement des territoires.
Invitée avec Bernardo Secchi (1934-2014) lors de la consultation du Grand Paris en 2009, elle a exploré une cartographie sensible de la géographie et des grandes figures urbaines. Elle a poursuivi ses recherches sur la région parisienne au sein de l’Atelier international du Grand Paris (AIGP) jusqu’en 2017. Elle a participé à de nombreuses consultations et coordinations de visions métropolitaine et plans directeurs en Europe (récemment sur le Grand Genève) et réalise desespaces publics dans des contextes complexes (centre d’Anvers et les deux parcs « Over de Ring » ; Maline, Tournai, le waterfront du lac de Como dans le centre de Lecco, le quartier de la Courrouze à Rennes …).
Elle est la première femme à avoir été récompensée par le Grand Prix de l’Urbanisme français en 2013 et a reçu le prix Schelling pour la théorie de l’architecture en 2022. En 2023 elle a publié Le jardin biopolitique (Genève : MétisPresses).
Photo : Alain Herzog