soutenance de thèse d'Armelle Ninnin
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soutenance de thèse d'Armelle Ninnin

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Armelle Ninnin soutiendra sa thèse vendredi 19 décembre 2025 à 14h en salle 12. Intitulée “Patrimonialiser la ville en Asie du Sud-Est : fabrique urbaine et action patrimoniale à l’épreuve de la labellisation UNESCO”, elle a été préparée dans l’unité de recherche IPRAUS / ENSA Paris-Belleville sous la direction de Nathalie Lancret, directrice de recherche au CNRS et de Christophe Pottier, maître de conférences.

Composition du jury

  • Nathalie Lancret, directrice de recherche au CNRS, UMR CASE, directrice de thèse
  • Christophe Pottier, Maître de conférences, Ecole française d’Extreme-Orient, EFEO Chiang Mai (Thaïlande), co-encadrant
  • Emmanuelle Peyvel : Maître de conférences, HDR, université Lumière Lyon 2, UMR 5600 EVS – rapportrice
  • Mathias Rollot : Maître de conférences, HDR, ENSA Grenoble, UMR AAU, laboratoire Cresson – rapporteur
  • Jean-Sébastien Cluzel : Professeur d’archéologie et d’histoire de l’art de l’Extrême-Orient, HDR, Sorbonne université, Centre André Chastel – examinateur
  • Peter Bille Larsen : Senior lecturer et Senior researcher en sociologie et durabilité, université de Genève – examinateur
  • Yves Goudineau : Directeur d’études émérite, HDR, École française d’Extrême-Orient, Membre du Centre Asie du Sud-Est (EHESS-CNRS-Inalco) – examinateur
  • Pijika Pumketkao-Lecourt : Enseignante, ENSA Paris-Belleville, laboratoire IPRAUS – examinatric

Patrimonialiser la ville en Asie du Sud-Est : fabrique urbaine et action patrimoniale à l’épreuve de la labellisation UNESCO

Cette recherche examine les frictions entre patrimonialisation et production urbaine dans le contexte de l’inscription des villes historiques sud-est asiatiques sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. En croisant les champs de la géographie urbaine et des études patrimoniales, elle interroge les effets réciproques de ces deux dynamiques territoriales : ce que le patrimoine fait à la ville et ce que la ville fait au patrimoine. Deux hypothèses structurent l’analyse : la labellisation UNESCO induit une dissociation entre des espaces patrimoniaux et non patrimoniaux, tout en favorisant paradoxalement de nouvelles formes d’interfaces entre l’univers de la ville et celui du patrimoine. Une approche comparative entre Luang Prabang (Laos), inscrite depuis 1995, et Chiang Mai (Thaïlande), sur la liste indicative depuis 2015, permet d’explorer les effets différenciés du label sur le temps long et dans une phase anticipative. La première partie de la thèse retrace la construction narrative et réglementaire des patrimoines urbains à travers les outils de l’UNESCO. La seconde partie analyse les mutations spatiales concrètes, à différentes échelles, induites ou accélérées par les processus de patrimonialisation. Cette recherche met en lumière les reconfigurations des territoires urbains à l’interface entre les logiques patrimoniales et les dynamiques urbaines, en identifiant les tensions, adaptations et hybridations qui en découlent.

Mots clés français : Unesco,Asie du Sud-Est, patrimoine, développement urbain, Luang Prabang, Chiang Mai