Sous la direction de Adèle Esposito Andujar (IPRAUS/AUSser), Charles Goldblum (IPRAUS/AUSser) et Nathalie Lancret (IPRAUS/AUSser)
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Présentation de ce numéro :  Lieux d’inscription des sociétés humaines dans la durée, les villes  présentent aussi ce paradoxe d’être, dans la modernité, lieu et vecteur  du changement. À cet égard, l’idée de protection du « patrimoine  urbain » entretient une relation complexe avec les forces de  transformation, voire de destruction, qui agitent les villes  contemporaines. 
Concernant l’Asie du Sud-Est, c’est d’abord sous les  auspices de l’archéologie et de la monumentalité que les objets et  espaces bâtis ont été sélectivement reconnus comme patrimoine.  Cependant, depuis les années 1980, le domaine relatif au patrimoine bâti  s’est ouvert aux centres anciens des villes vivantes et, plus  récemment, à la dimension villageoise et paysagère des territoires  environnant les grands sites archéologiques. En phase avec l’évolution  des conceptions du patrimoine promues par l’UNESCO et à la faveur des  politiques de mise en valeur touristique des territoires, la diffusion  des conceptions et des pratiques du patrimoine à l’échelle de l’Asie du  Sud-Est se traduit par la mise en place de nouveaux dispositifs  institutionnels, techniques, langagiers aussi – objets de débats sur  fond d’effacement des traces des centres et sites historiques au profit  des transitions urbaines. L’Asie du Sud-Est présente ainsi un contexte  particulièrement approprié pour mener une réflexion sur la constitution  du champ patrimonial dans ses dimensions territoriale et urbaine, ses  tendances et ses tensions, sans négliger ses ambiguïtés. 
Tel est l’objet des six articles composant le dossier thématique, ceux-ci gravitant autour des thèmes suivants : Le patrimoine en situation de projet ; Les mots du patrimoine à l’épreuve de la traduction ; Acteurs, « passeurs » et démarches participatives. Enfin, deux articles bouclent ce numéro avec la rubrique « Varia » : l’un porte sur l’introduction et la répression du communisme au Siam entre 1920 et 1930 et l’autre sur les relations État-population rurale dans les projets de développement au nord du Vietnam.
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