l'architecture oubliée de la forêt d'Amazonie
cours ouvert au public

l'architecture oubliée de la forêt d'Amazonie

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Dans le cadre du cours Les mémoires du paysage de Mirabelle Croizier, nous vous invitons le 17 novembre 2025 à 18h (amphi central) à la conférence L’architecture oubliée de la forêt d’Amazonie par Stéphen Rostain, Directeur de recherche au CNRS, laboratoire « Archéologie des Amériques », Paris

L’humain est présent en Amazonie depuis plus de 13 000 ans et, si l’on parle souvent de l’extrême biodiversité de la plus grande forêt tropicale du monde, on oublie presque toujours qu’elle s’accompagne d’une richesse culturelle tout aussi grande. Autrefois beaucoup plus peuplée, l’Amazonie a été profondément transformée par les Amérindiens, qui prenaient le soin de permettre la résilience d’un paysage dynamique. On imagine souvent les premiers habitants de l’Amazonie en petites bandes de chasseurs-cueilleurs semi-nomades survivant vaille que vaille dans cette immensité verte. L’archéologie dévoile bien au contraire une grande diversité de cultures autochtones avant l’arrivée des Européens. Les sites parmi les plus étonnants sont sans nul doute les grandes cités-jardins révélées récemment en Équateur. Il y a 3000 ans, on trouvait ainsi déjà de puissantes implantations urbaines dans la plus grande forêt tropicale du monde.

Stéphen Rostain est archéologue, directeur de recherche au CNRS, au laboratoire « Archéologie des Amériques ». Il travaille depuis près de 40 ans en Amazonie, surtout en Guyane et en Équateur, où il a dirigé plusieurs programmes interdisciplinaires et internationaux. Il a en particulier découvert des milliers d’anciens champs surélevés dans la plaine côtière de Guyane. En 2024, il révélait les énormes cités de monticules de terre datées de 3000 ans, en Amazonie équatorienne.