Dessiner pour voir

Dessiner pour voir

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Étudiant(s) : Oliver Brax, Ophelie Buffard, Alexis Chiron, Lara Cognard, Lucas Dhellin, Hugo Hardy, Louise Lecerf, Sofiane Mazouzi, Yoshinori Ohira, Simon Parde, Morgane Pardo, Floriane Pytel, Remi Robin, Inass Mzily, Ella Remaud
Date : 2020

« Io vedo le cose solo quando ne faccio un’ disegno » Carlo Scarpa
“Je ne vois les choses que quand j’en fais un dessin » Carlo Scarpa

Le cycle du Master entend amener l’étudiant à l’acquisition de trois grandes compétences :

  • Approfondir sa culture architecturale et technique,
  • Développer une pensée critique,
  •  Maîtriser de manière autonome la conception d’un projet architectural et urbain à toutes les échelles.

Pour cela, on travaille sur le thème de la grande échelle qui permet aussi d’aborder les thématiques de pérennité et de fragilité, de l’économie des moyens, de l’économie de matière. Elle révèle la question de la mise en œuvre et des métiers qui s’y engagent. Elle pose enfin la question du sens du dessin et donc du projet.

Ce semestre se décompose en 3 temps, tous inégaux.

Un premier temps d’analyse pour comprendre 3 maisons : une de Frank Lloyd Wright, une de Alvar Aalto, et une de Carlo Scarpa.

  • Cette analyse se fait à la main, aux instruments et sur calque.
  • Les manipulations géométriques sont plus nombreuses et plus aisées,
  • On recherche ce qui fait l’harmonie des espaces, leurs qualités.
  • On met en rapport immédiat le plan et la coupe
  • On cherche les tracés qui ont marqué la recherche du projet et son calage, ses proportions, la qualité des espaces
  • On a toujours sous les yeux l’ensemble du projet

L’analyse des logements porte

  • sur la composition du projet,
  • sur la réponse de cette dernière aux questions de programme,
  • sur les questions de proportions et de rapport au corps humain,
  • sur la relation entre coupes et lumière naturelle.

Les travaux se font en plan et en coupe, à la main et à grande échelle, afin de comprendre comment les différentes parties forment un tout, et comment l’assemblage des parties entre elles pose la question du joint et donc du détail. Chacun doit produire une formalisation du projet étudié, par la production de dessins et schémas et la réalisation de grandes maquettes-coupes en vue de les exposer afin de produire un corpus sachant pour tous.

Un deuxième temps de fabrication d’un projet domestique.

On commence par une analyse du site et sa synthèse par la réalisation d’une maquette abstraite au 1/500e, qui regroupe à la fois les contraintes, les promesses et vos intentions sur le site. Par la suite, chacun avance dans le projet par le dessin à la main, aux instruments, autant en coupe qu’en plan. Avec à l’esprit le travail géométrique, la qualité des proportions des espaces, et surtout l’attention à la lumière naturelle et aux vues observées chez Wright, Aalto et Scarpa.
Cette période plus longue permet de chercher, de manipuler à différente échelles les éléments du projet, d’en dégager des hiérarchies, des articulations, et surtout de leur donner du sens.

Le 3e temps : la production d’un fragment d’espace (pour boucler la boucle…)

Une maquette en bois, est réalisée à l’échelle-grandeur en 5 jours à l’atelier bois de l’école, afin pour tous :

  • de fabriquer de vos mains,
  • de vous rendre compte des épaisseurs,
  • des assemblages,
  • et des proportions des parties qui constituent le tout.

En faisant cette maquette-coupe à l’échelle 1.

  • Chacun peut mesurer de ses mains les éléments dessinés puis construits
  • Chacun peut « entrer » dans l’espace conçu,
  • s’y tenir debout ou assis
  • et voir au dehors à travers les cadrages,
  • ressentir la lumière naturelle se diffuser dans ce lieu.