rencontre autour de ma thèse avec Sara Kamalvand
La 9e Rencontre autour de ma thèse : “ Les voyages de l’eau : du jardin au cosmique ” aura lieu le lundi 24 novembre 2025, 13h30-14h15 (30 mn échange doctorante/enseignantes et 15 mn questions/réponses avec le public) en format hybride (en présentiel et en distanciel), au centre de recherche documentaire Ipraus (bâtiment B, 3ème étage).
Si vous ne pouvez pas vous déplacer, voici le lien zoom pour y assister en distanciel :
https://eu01web.zoom.us/j/65279060211
Les intervenantes
Sara Kamalvand, doctorante Ipraus, sous la direction de Béatrice Mariolle et co-direction de Julio Navarro-Palazón (Espagne), échangera sur son parcours et son sujet de thèse. Béatrice Jullien, Professeure en Théories et Pratiques de la Conception Architecturale et Urbaine sera la discutante. Solenn Guevel, co-directrice de l’Ipraus, animera cette rencontre.
Financé par un contrat doctoral « recherche par le projet » de la Casa de Velázquez (MESR, 2022-2025). Cette thèse est en préparation à l’Université Gustave Eiffel, dans le cadre de l’École doctorale Ville, Transports et Territoires, en partenariat avec l’IPRAUS – Institut Parisien de Recherche Architecture Urbanistique Société (Unité de recherche à l’Énsa de Paris-Belleville).
Résumé
Cette recherche par le projet questionne la relation entre le paysage, l’architecture et l’eau à travers une infrastructure millénaire et son implication avec l’histoire des jardins. Elle interroge la possibilité d’exhumer un réseau d’irrigation ancestrale et abandonné à Madrid : « los viajes de agua » ou « les voyages de l’eau ». Cette infrastructure, à la fondation de la ville au 9ème siècle, prend ses origines dans la Perse antique à l’invention du jardin persan ou « pairidaēza », métaphore du cosmos des zoroastriens. Cette recherche par le projet vise à mener une investigation sur l’archéologie de ce savoir à Madrid, et dans le contexte plus large de l’Al Andalous et de son héritage sur la péninsule Ibérique. Elle a l’ambition de saisir comment la mémoire de la ville et la reprise en main de ce savoir-faire ancien peuvent répondre aux enjeux de la crise écologique actuelle, d’interroger les continuités possibles de ce patrimoine dans ses dimensions matérielles et immatérielles, de réconcilier le sol et le sous-sol. Pour répondre à ces objectifs, l’emboitement de trois axes méthodologiques est envisagé : l’écriture, le dessin, et la fabrication d’une œuvre-jardin. L’écriture sera développée à partir d’une recherche historique et iconographique pour construire un récit qui annonce l’hypothèse du jardin zoroastrien comme modèle primitif du jardin de la Renaissance. Le dessin servira comme outil descriptif et prospectif utilisant les traces de l’eau pour dessiner la mémoire de la ville. L’œuvre-jardin sera un projet de réactivation du réseau à travers un dispositif de captation et conservation de l’eau et de la mémoire de la ville.
Légende photo : alto-qanat Madrid, Sara Kamalvand, 2024