(se) déconstruire : ce que nous dit le réemploi
Cette année, Bellastock vous propose de prendre un peu de recul et de marquer une pause afin de revenir sur plusieurs années de travail et de recherches collectives autour des questions de réemploi. Fondée en 2006, au sein de l’ENSAPB, l’association devenue coopérative, mène une réflexion sur le rapport que nous entretenons avec nos ressources et imagine chaque année un festival d’architecture expérimentale éponyme. Ce festival l’aide à faire émerger les enjeux forts du chantier sur le plan pédagogique, environnemental et social. Dès 2012, Bellastock se positionne sur le réemploi de matériaux, tant en termes de recherche que d’expertise, avec à la genèse son festival, “Le Grand Détournement”.
Douze ans plus tard, l’essor du réemploi est certain et son développement donne lieu à plusieurs approches à différentes échelles, bouscule les pratiques des métiers de la construction et de l’aménagement et génère de nouveaux métiers. En 2024, consciente qu’une nouvelle réflexion autour du réemploi est nécessaire, Bellastock souhaite à travers son festival d’architecture élargir la réflexion autour du réemploi, en envisageant autrement les pratiques de ces métiers pour les rendre enviable face aux enjeux climatiques et sociaux. Pour tenter d’y répondre, ses sociétaires ont mené un travail de réflexion en s‘appuyant notamment sur des entretiens menés avec des spécialistes et non-spécialistes du réemploi aux profils variés : chercheur·es, enseignant·es, artisan·es, étudiant·es, architectes et expert·es en économie circulaire.
Émergent alors des questions : en quoi certaines approches sont-elles adéquates aux différentes visions de l’économie circulaire ? En quoi les pratiques de réemploi sont-elles capables de proposer de nouvelles organisations sociales et économiques désirables ? Finalement, le réemploi est-il pertinent s’il ne propose pas un nouveau récit ?
Cette réflexion collective a mis en évidence des thématiques porteuses que Bellastock propose d’aborder le temps d’un après-midi d’ateliers de réflexion, en réunissant étudiant·es, enseignant·es, et professionnel·les de l’architecture, de paysage, de l’urbanisme et de l’économie circulaire.
Ces ateliers d’une durée d’environ 2h30, ont pour vocation de générer une réflexion en petit comité autour de trois thématiques :
La formation : se former / déformer.
La notion de réemploi questionne en profondeur notre manière d’approcher le projet et suppose de l’apprendre et de l’enseigner autrement en changeant de paradigme(s).
Atelier animé par Hugo Topalov.
Le travail : l’humain au cœur du réemploi.
Travailler avec le réemploi met en évidence la nécessité de valoriser le travail humain pour répondre aux enjeux environnementaux et sociaux, qu’il relève de l’inventivité ou du travail manuel.
Atelier animé par Chloé Gentet.
Déconstruire l’architecture
Le réemploi suggère d’imaginer une évolution des “fondamentaux” de l’architecture au regard des enjeux climatiques et sociaux. Cela questionne autant le rôle des architectes et des usager·es, que l’objet architectural et son processus de conception et de construction.
Atelier animé par Quentin Chansavang.
Ces réflexions seront restituées le soir même en introduction d’une table ronde au Pavillon de l’Arsenal, pour que les invité·es puissent réagir et échanger avec le public sur ces sujets. Nous y retrouverons notamment Julien Callot de l’agence Lacaton et Vassal, Hannah Höfte du collectif MARE et Kevin Demierre de Baubüro Insitu.
La 18ème édition du festival Bellastock aura lieu du 12 au 15 septembre 2024.
Lien d’inscription
Il n’est possible de participer qu’à un seul atelier à la fois. Place limitées à 20 personnes par atelier.
Déroulé
14h / Accueil (salle des conseils)
14h30 / Présentation introductive (salle des conseils)
15h / Début des ateliers (salle, 4, 6 et 8)
17h – 17h40 / Temps dédiés à la restitutions de chacun des ateliers (salle des conseils)
18h / Fin de l’après-midi et départ pour le Pavillon de l’Arsenal