
maintenue - espace public/espace privé à Tokyo

Dans le cadre du séminaire annuel du réseau scientifique thématique Spatialité au Japon,
- Thomas FONTANET (Urbaniste-Ingénieur, chargé d’études en urbanisme, diplômé du Master GAELE : Aménagement, Urbanisme, Développement et Prospective de l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV)
- Sophie BUHNIK, (géographe, IFRJ-MJF)
présenteront La fabrique de l’espace public tokyoïte à travers la création d’espaces privés ouverts au public : le cas des kôkai-kûchi.
Cette expression « kôkai-kûchi » définit des espaces gérés par des acteurs privés mais ouverts au public dans la ville japonaise. Apparu dès 1963 mais resté circonscrit au domaine opérationnel et technique, l’usage du terme kôkai kûchi résulte de la mise en oeuvre de mécanismes incitatifs visant à encourager le secteur privé à développer des espaces ouverts au public sur ses propriétés, dans le cadre d’opérations immobilières d’envergure variée. En prenant à leur charge les coûts liés à la conception, l’entretien et la gestion de ces espaces, les opérateurs immobiliers se voient attribuer des bonus constructifs et/ou des allègements de taxes lors de la réalisation de leurs programmes. Les kôkai kûchi prennent la forme de squares, d’allées arborées, de mails piétons et autres espaces ouverts, en continuité avec les trottoirs du domaine public. Ils équipent les programmes de bureaux, résidentiels ou multifonctionnels, et participent à l’enrichissement, sinon à l’extension spatiale du réseau des espaces publics traditionnels, régulièrement considéré comme minimaliste ou déficitaire par de nombreux observateurs, tant du point de vue des étendues aménagées que des aménités offertes à la population japonaise.
Cette séance, report de celle du 19/12/2019, se déroule dans le cadre du cours « Villes asiatiques » organisé par Yang LIU (docteur en architecture, architecte-urbaniste, enseignante à l’Énsa-pb, chercheure associée à l’IPRAUS-l’UMR AUSser).