décès de Ginette Baty-Tornikian
vie de l'école

décès de Ginette Baty-Tornikian

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C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que nous avons appris le décès de Ginette Baty-Tornikian qui a, d’abord à UP8 puis à l’Énsa de Paris-Belleville, pris une part active à l’aventure et à la vie de notre école depuis sa création aux côtés de Bernard Huet, dans les années 70 jusqu’à sa retraite, en 2011.
Sociologue, très engagée dans la réflexion et dans les débats sur la rénovation de l’enseignement de l’architecture, elle a poursuivi une carrière d’enseignante en sociologie et de chercheure au sein de l’unité de recherche de l’école dès sa création.
Nombre d’architectes qu’elle a formés ainsi que de nombreux enseignants et collègues de Paris-Belleville qui l’ont côtoyée, sont affectés par cette triste nouvelle.
En leur nom et et au nom de l’ensemble de la communauté de l’École de Paris-Belleville, je souhaite exprimer la gratitude que nous éprouvons pour cette femme engagée et généreuse qui a tant donné à l’enseignement et à la recherche en architecture et singulièrement à notre école.
Toute notre sympathie va à sa fille et à ses proches.

Caroline Maniaque a bien voulu partager avec nous la synthèse de la carrière professionnelle de Ginette Baty-Tornikian qu’elle a rédigée pour un ouvrage à paraitre et je l’en remercie vivement.

François Brouat, Directeur de l’Énsa de Paris-Belleville

Ginette Baty-Tornikian
Née en 1943, Ginette Baty-Tornikian est sociologue, ayant suivi l’enseignement d’Henri Lefebvre à l’université de Nanterre. Elle rencontre des architectes (notamment Bernard Huet) pendant les évènements de Mai 68 et fait partie du groupe de réflexion organisé par Bernard Huet et Henri Raymond, autour des liens entre architecture et sciences humaines. Riche de cette expérience, Ginette Baty-Tournikian, devient membre de la commission de l’Enseignement et de la Recherche en architecture au ministère de la Culture, où elle est chargée de concevoir des projets d’enseignement pour les unités pédagogiques nouvellement fondées.
À partir de 1974 et jusqu’à 2011, elle enseigne l’histoire sociale et culturelle de l’architecture et de l’urbanisme à UP8/Paris-Belleville où, devenue titulaire, elle participe aux réflexions continues sur l’enseignement. Elle y poursuit son cours d’anthropologie de l’espace et y développe un cours de sociologie générale, un cours de sociologie urbaine et un cours sur les cités-jardins, son objet de recherche privilégié depuis le début des années 1970. Chercheure à l’Institut d’études et de recherches architecturales et urbaines (IERAU, devenu Institut parisien de recherche en architecture, urbanisme et société, IPRAUS), elle consacre ses travaux aux idées et aux mouvements de pensées théoriques et politiques sur lesquels s’appuient les processus créateurs et décisionnels de l’urbanisme social.
Caroline  Maniaque